Dépasser la peur du changement
La peur, vous savez, cette émotion qui déclenche des réflexes archaïques qui nous ont servi à survivre en milieu hostile à une époque où le danger était partout…
Si nous ne vivons plus dans un environnement sauvage – quoi que – à quoi peut nous servir cette émotion aujourd’hui ?
Et bien elle mérite toute notre attention ! Comme toutes les émotions, elle a beaucoup de choses à nous apprendre.
Oubliez ce que vous connaissez de la gestion des émotions !
Aujourd’hui, regardons l’une d’elle, la peur, de plus près…
La peur est une émotion liée la perception d’un danger. Sous l’effet du stress ressenti, notre organisme peut déclencher 3 types de réactions : la fuite, l’attaque, la sidération. Nous avons peu de prise sur ces réflexes, dont l’origine est multifactorielle.
Nous voilà bien avancé !
Est-ce que cela veut dire qu’il faut se convaincre que ça ne sert à rien d’avoir peur ? Qu’on n’est pas une poule mouillée ? Qu’on est le.la pro de gestion des émotions en se coupant d’elles?
NON ! Ce genre d’auto- persuasion a pour objectif de faire taire la peur, de reprendre le pouvoir, sans écouter ce que cette émotion a à nous dire…
Nier ses émotions est une stratégie qui peut être lourde de conséquences…
Résistance au changement
Je ne parle pas ici de la peur que vous venez d’avoir en manquant de faire tomber vos clés de voiture dans une bouche d’égout…
Je parle de la peur du changement. (En même temps, c’était dans le titre !)
N’importe quel changement. Qu’il s’agisse de changer d’entreprise, de job, de statut, de région, de pays, de mode de vie, ou qu’il s’agisse d’une décision de séparation. Le changement, même choisi, peut faire peur !
La gestion des émotions: une thématique phare en coaching
Prenons un exemple!
Je vous présente Alexandra!
Alexandra a 35 ans. Elle est en couple et travaille dans une multinationale. Elle se considère comme privilégiée. Sur le papier elle a tout pour être heureuse et s’accroche à cette facette de la réalité. Elle a obtenu des promotions. Elle est reconnue dans son travail.
Le problème d’Alexandra c’est que ce qui faisait sens pour elle il y a quelques années, ne la fait plus vibrer aujourd’hui. Elle a une situation enviable, qui lui a permis d’acheter sa maison à crédit avec son conjoint…Et maintenant ?
Maintenant elle se sent coincée. Elle s’ennuie dans son job, elle rêve secrètement d’autres projets. Mais son salaire est indispensable pour payer le crédit de la maison…Avec son homme, ils ont fait beaucoup de sacrifices pour en arriver là, elle a peur de le décevoir. Elle a également peur d’un effet domino si elle modifie un paramètre de sa vie.
Alexandra réagit avec l’un des 3 comportements possibles face à la peur : la sidération ! Ici le terme immobilisme est plus adapté au contexte.
Du coup, elle n’en parle même pas à son conjoint. Surtout elle ne change rien.
Conséquence: Alexandra fait une dépression.
Là, vous pensez peut-être : « Mais Alexandra a écouté sa peur ! »
Pas du tout ! Elle s’est arrêtée au stade d’un réflexe archaïque de la peur.
Ecouter sa peur, c’est aller chercher l’ensemble des informations qu’elle a à nous apprendre, pour pouvoir ensuite arbitrer ses choix.
Rassurez-vous, cette histoire a une happy end… 😉
Ecouter ses émotions: le premier pas vers le changement
Découvrons maintenant ce qu’Alexandra a gagné à écouter sa peur!
En raison de sa dépression, Alexandra a été amenée à consulter, comme on dit dans le milieu du développement personnel.
Elle a pu remettre en lumière son besoin d’épanouissement professionnel. Elle a aussi pu identifier que derrière sa peur du changement, se cachait un besoin de sécurité. Sécurité financière, sécurité matérielle (garder son logement), sécurité affective. En se mettant à l’écoute de l’ensemble de ses besoins, elle a trouvé le chemin pour satisfaire chacun d’eux. Alexandra a entamé un projet de transition professionnelle.
Et vous, savez-vous quels besoins se cachent derrière votre peur du changement ?
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